farah
harmouch
BIFURCATION
DESIGNER EN CARTOGRAPHE
" La ville est un espace géographique hétérogène, porteur de significations sociales et individuelles qui interviennent dans l’action des citadins. C’est ce qui explique pourquoi elle représente pour nombre de chercheurs, (anthropologues, scientifiques, etc.) mais également pour des artistes, designers, urbanistes ou architectes, une source inépuisable de concepts et thématiques à entreprendre. Ce sujet théoriquement vaste, complexe et difficile à cerner, est naît d’une lecture anthropologique et philosophique, qui m’a permis dans un premier temps de consentir les notions de base liées au champ urbain. Ceci, va vite basculer du côté des pratiques d’intervention et d’immersion urbaine."
Note du mémoire
Projet de fin d'étude, Toulouse 2020
DESIGN ET MIGRATION
De l'objet clandestin à l'espace de transit
"À l’issue du mémoire, advient le sujet du projet de fin d’études, qui s’inscrit dans un cadre particulier et circonstancié. Il s’agit de la crise migratoire en Europe, un sujet qui n’a pas été forcément pensé comme problématique fondamentale dans le mémoire, et pourtant, il n’est pas si égaré que ça du propos de celui-ci. Il en résulte que, l’élaboration d’un sujet pareil après l’écriture du mémoire, agit comme une mise en action d’une étude théorique par la pratique. Le sujet de la migration, m’offre un terrain d’étude et d’expérimentation que je pense légitime, aux hypothèses soulevées à la fin du mémoire."
Note du mémoire
Projet de fin d'étude, Toulouse 2020
ÉDITION SONORE
Pour sensibiliser à la situation des femmes migrantes
Les résident.e.s du CHC (centre d'hébergement d'urgence) du quartier de la Roseraie de Toulouse souffrent souvent d’un sentiment de solitude et de méfiance, ce qui peut parfois causer certaines tensions entre eux. Une grande majorité des résidents rencontrés au CHC, sont des mères migrantes et célibataires qui espèrent rester en France pour l’avenir de leurs enfants. La plupart des femmes avec qui j’ai réalisé des entretiens, ont connu la misère et vécu des traumatismes dans le pays d’origine et pendant leur exil. Même lorsqu’elles réussissent à franchir les frontières et entrer en Europe, elles sont confrontées à de nombreuses difficultés avant d’être prises en charge.
Les femmes migrantes sont en recherche d’écoute et d’attention, elles esp èrent que leur exp érience servira d’exemple ou de leçon : Comment médiatiser des histoires de migration à des fins de sensibilisation, sans porter atteinte à leur témoignage et à leur situation ? Les résidents du CHC ont besoin de soutiens pour accepter leur situation et se familiariser avec leur lieu de résidence temporaire : Quels éléments peuvent favoriser l’écoute et la prise de parole de ces populations en besoin ?
Dans le cadre d’un projet d’étude sur la migration dans un centre d’hébergement d’urgence, nous avons eu envie de croiser nos disciplines, art sonore, arts plastiques et design social.À travers la mise en place d’ateliers artistiques hebdomadaires, nous avons appris à connaître un groupe d’enfants et leurs mères, qui ont ressenti le besoin de se raconter. Comment garder une trace des vies qui traversent ces lieux temporaires ? La collecte de ces témoignages nous a amené à créer un livre sonore qui donne à voir et à entendre ces femmes et leurs histoires. Leurs souvenirs émergent par bribes et jouent avec leur mémoire. Par la création sonore et le dessin, notre objet redonne leur individualité à ces héroïnes contemporaines et permet une rencontre sensible avec elles.
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée
La route, Mawah (édition sonore)
Exposition collective
Du 24 septembre au 5 décembre 2021
Expositions des diplômé·es en art, design et design graphique 2020 et 2021 de l’isdaT
®franck alix
CARTES, IDENTITÉS ET PARCOURS
DE LA MIGRATION
Pour un premier contact avec les migrant.e.s
C’EST QUOI ?
Des cartes composées d’illustrations, symboles graphiques (dessins, formes. couleurs…) et d’une légende, permettant de raconter des histoires différentes, par référence aux cartes « Plus au moins » de Bruno Munari.
POURQUOI ?
. Aider le migrant à s’exprimer, raconter son parcours et dévoiler les raisons de migration de façon libre. . Aider les structures d’accueils dans leur collecte d’informations liées aux nécessités, besoins ou problèmes dont souffrirait l’enfant, ou le parent migrant.
CONCEPTION.
. Une conception graphique d’un ensemble de cartes correspondant aux situations les plus communes, et moments clés dans le parcours du migrant. . L’élaboration d‘un langage singulier, favorisant la prise de parole et le contact avec les migrants en particulier les enfants dans le cadre d’un atelier.
JEU DE PLATEAU ET CARTOGRAPHIE MENTALE
Pour mémoriser et s’adapter à son nouveau cadre et milieu de vie « temporaire »
C’EST QUOI ?
. Ce kit provient d’une réflexion sur la cartographie mentale, après l’analyse de la méthodologie du JRS (jeu de reconstruction spatiale) du géographe Thierry Ramadier, et l’élaboration de celle-ci sous forme d’atelier avec les enfants migrants du CHC.
POURQUOI ?
. Aider les enfants migrants à se projeter dans leur nouvel environnement d’accueil. .Faire part des déplacements du migrant et des difficultés rencontrées dans le pays d’accueil. .Réaliser des cartographies mentales manipulables, renouvelables, discutables en fonction des déplacements des enfants et parents migrants.
CONCEPTION
. Des éléments tangibles et manipulables sur un plateau en bois, avec une légende composée d’éléments correspondant à un lexique urbain, paysager et social. . Une variante sous forme de tampons pour réaliser des cartographies sensibles et subjectives que l’on pourrait garder avec soi.
JEU DE CONSTRUCTION COLLECTIVE
Appropriation de l'espace à travers le jeu
Le CHC dispose d’une salle de cours, de jeux et d’une grande salle polyvalente pensée pour la programmation d’activités divers. Pourtant, ces espaces-là sont privés d’attention, car modestement maintenus par les structures gérantes. La majorité des enfants du CHC vivent dans des conditions très précaires, souffrent de déracinement et de choc culturel. Ils éprouvent également un réel besoin d’émancipation, car contraints à vivre dans des espaces généralement réduits et très peu investis. Les enfants du CHC expriment constamment l’envie d’occuper le vide et revendiquent un espace de jeu propre à eux, ainsi ils cherchent constamment à s’identifier dans leur lieu de résidence temporaire.
C'EST QUOI ?
Dans la suite des kits proposés dans ce projet, le kit « jeu de construction collective » prend une place importante dans la démarche de travail. Composé de plusieurs éléments dissociés, le kit jeu de construction collective devraient permettre aux enfants vivant dans des conditions de précarité, d’imaginer et de construire collectivement de nouveaux espaces ou du mobilier (des cabanes, de petits tabourets, des bancs, tables, etc.).
POURQUOI ?
. Mener les enfants à la construction fonctionnelle à travers l’expérimentation, en jouant avec les formes, les couleurs et les matériaux : bois, tissu, etc . Encourager les enfants à prendre conscience de l’espace qu’ils occupent, le revendiquer même-si temporaire, et les inciter à son partage par le biais du jeu. . Augmenter le sentiment d’appartenance à un milieu donné et diminuer le sentiment de solitude, de déracinement et de détachement, dont souffrent la majorité des migrants et sans-abris.
CONCEPTION
.Un kit de jeu de construction fait à base de matériaux de récupération, composé de plusieurs éléments différents. . Une structure démontable avec un système d’agencement sécurisé et simple d’usage.
Qu’est-ce qu’un mur ? Qu’est-ce qu’un espace privé ? Qu’est-ce qu’un espace intime ? Qu’est-ce qu’un espace public ? Qu’est-ce qu’un passage ? Qu’est-ce qu’un lieu ? Qu’est-ce qu’un milieu ? Qu’est-ce qu’un non-lieu ? Qu’est-ce qu’un territoire ? Qu’est-ce qu’une frontière ? Qu’est-ce qu’arpenter ?
Toute ces questions viennent et reviennent dans ma réflexion sur l’espace urbain, ah et qu’est-ce que l’urbain ? Dans ce projet il s’agit d’aller au-delà des bornes, d’aller au-delà de frontières instaurées par la politique urbaine de la société contemporaine (...). Nous créerons notre propre langage urbain, et oui ! La ville parle, l’architecture parle, les trottoirs parlent, les bancs publics parlent, les jardins publics parlent, les ponts parlent, les stations de métros parlent, les rues parlent, les coins des rues parlent… mais pour nous dire quoi au final ?
D’ici une question me paraît évidente : Comment nous nous approprions notre espace urbain, dans ce cas-là « le Mirail ». Nous approcherons le quartier du Mirail de Toulouse par le biais des ambiances sonores qu’il dégage. Le « son », les « voix », et les « bruits » les plus banals seront la matière base de notre travail, nous les développerons dans le temps, transformerons en objets ou en images, et les redéfinirons dans la forme et le sens, afin de proposer une autre lecture de ce quartier, une lecture, sensible, poétique et hybride mais surtout tangible.
Note de journal "Design et migration"
Projet de fin d'étude (DNSEP), isdaT
Toulouse, 2020
Pays'âges 2.0
Cabines sonores et jeu de construction collective
Restitution de projet de fin de résidence avec la compagnie Ô HAZAR
Le 18 septembre 2020 dans le quartier du Mirail U de Toulouse.
Le 20 septembre 2020 au château de la Reynerie de Toulouse
®harmouchfarah
